LUTTE CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES

Le 23 novembre 2021, le collectif vaudois de la grève féministe avait interpelé le Conseil d’État vaudois face à l’urgence de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Une délégation de notre collectif fut conviée à une discussion « informelle » le 24 janvier 2022 avec la précédente présidente du Conseil d’État Mme Gorrite, ainsi qu’avec la cheffe du bureau de l’égalité Mme Rodriguez. Depuis, nous n’avons reçu aucune réponse à la liste de revendications concrètes sur lesquelles le Conseil d’État devait se positionner. Ce silence démontre l’absence inquiétante de volonté politique de mettre fin aux violences sexistes et sexuelles.

Une année plus tard, à l’occasion du 25 novembre 2022, journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, nous dénonçons ce silence. Un silence dont les conséquences sont lourdes !

Cette année encore, nous exigeons davantage de moyens, dont un soutien accru aux associations, ainsi que de sérieuses mesures de prévention et d’éducation pour prévenir ces violences. Elles sont les conséquences ultimes et dramatiques de la société patriarcale, elles sont une violation des droits humains, une forme aigüe de discrimination et l’un des mécanismes cruciaux par lesquels les femmes et les minorités de genre sont maintenues dans une position de subordination. L’État, par la signature de la Convention d’Istanbul, a la responsabilité de tout mettre en œuvre pour les prévenir et les stopper.

Or, le rapport du 15 novembre 2022 du Groupe d’expert.e.x.s sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et de la violence domestique (GREVIO) confirme tous les manquements que nous soulevons. La Suisse, au niveau fédéral et cantonal, doit renforcer sérieusement les moyens financiers et les mesures de prévention, d’éducation et de prise en charge pour lutter contre les violences et appliquer la Convention d’Istanbul. Les récentes déclarations de Mme Keller-Sutter ou encore les dispositions mises en place par la Ville de Lausanne pour lutter contre les violences sexistes ne sont pas à la hauteur compte tenu de l’ampleur du phénomène en Suisse. Nous en demandons donc plus !

Nous ne pouvons plus attendre ! Ce vendredi 25 novembre 2022, dès midi à la place du Château, une délégation de notre collectif se rendra chez différents membres du gouvernement vaudois afin de leur remettre encore une fois la liste succincte de nos revendications :

  • Un observatoire cantonal des violences sexistes et sexuelles pour le Canton de Vaud
  • Une politique éducative volontariste sur la base de programmes qui ont déjà fait leurs preuves (ex. « sortir ensemble et se respecter »)
  • Une formation obligatoire pour tous les acteur.rice.x.s des services publics impliqué.e.x.s
  • Une ligne téléphonique joignable 24 heures sur 24, ainsi qu’un soutien accru aux associations
  • Le retrait de la réserve à l’article 59 de la convention d’Istanbul

Nous demandons une réponse concrète du Conseil d’État à nos revendications et la mise en œuvre d’un plan cantonal de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Ce plan nécessite des moyens financiers dont le budget 2023 doit déjà tenir compte. Sans réponse de la part du Conseil d’État, nous appellerons à des actions et mobilisations jusqu’à la mise en œuvre de nos revendications. Le 14 juin 2023, notre collectif appelle d’ores et déjà à une nouvelle grève féministe.

Ensuite, ce 25 novembre 2022, le collectif vaudois de la grève féministe appelle à un rassemblement à 18h sur le Pont Bessières à Lausanne pour dénoncer publiquement le silence des autorités cantonales vaudoises et la gravité de la situation. Nous pousserons un énorme cri de colère pour dénoncer l’inaction des politiques et leur silence. Nous crierons pour celleux qui ne le peuvent plus !

Fière·x·s, vénère·x·s et pas près de nous taire !

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